Dix ans de bandes-sons.

04★14 #28

J’aurai quand même tenu 28 jours avant de publier des stats. Y a de quoi être fier.

 


Artistes les plus joués

1 ― Black Rebel Motorcycle Club 62
2 ― The White Stripes 54
3 ― Interpol 44
4 ― Pearl Jam 43
5 ― Arcade Fire 42
6 ― PJ Harvey 39
7 ― Oasis 36
8 ― Editors 33
9 ― The Dandy Warhols 31
10 ― Flogging Molly 30
11 ― Radiohead 28
12 ― The Kills 27
13 ― Secret Machines 23
14 ― I’m from Barcelona 21
  Muse 21
16 ― The Black Angels 20
17 ― I Am Kloot 19
  Kasabian 19
19 ― Franz Ferdinand 17
  The Raconteurs 17
  Yeah Yeah Yeahs 17
22 ― Depeche Mode 16
  The Veils 16
  The Von Bondies 16
25 ― Blood Red Shoes 15
  Isobel Campbell & Mark Lanegan 15
  Mumford & Sons 15
  The Warlocks 15
  The Wombats 15
  Woodpigeon 15
31 ― The Black Keys 14
  The Dead Weather 14
  Eddie Vedder 14
34 ― Blanche 13
  Bloc Party 13
  Ghinzu 13
  Nada Surf 13
  Snow Patrol 13
39 ― Air 12
  Crystal Fighters 12
  Ghinzu 12
  Arctic Monkeys 12
  Florence and the Machine 12
  Kings of Leon 12
  The Paybacks 12
  The Raveonettes 12
  TV on the Radio 12
  U2 12

 


Morceaux les plus joués

1 ― Hands Away Interpol 7
2 ― I Wish I Was Someone Better Blood Red Shoes 6
3 ― Going Back to Memphis The White Stripes 5
  Within a Mile of Home Flogging Molly 5
  All I Want for Christmas Yeah Yeah Yeahs 5
  A Long December Counting Crows 5
7 ― Dirty Old Town The Pogues 4
  Heart + Soul Black Rebel Motorcycle Club 4
  Hotel Yorba The White Stripes 4
  Keep the Car Running Arcade Fire 4
  Falling Down Oasis 4
  Bullets Editors 4
  Smokers Outside the Hospital Doors Editors 4
  Oversleeping I’m from Barcelona 4
  Never Let Me Down Again Depeche Mode 4
  Inside Outside The Warlocks 4
  Let’s Dance to Joy Division The Wombats 4
  Chocolate Snow Patrol 4
  Alone in Kyoto Air 4
  Scotch Love The Paybacks 4
  Losing Touch My Vitriol 4

 


10 ans en 10 albums

Dès qu’il faut se mouvoir : Secret Machines — Now Here Is Nowhere (2004)

Lui, j’en ai parlé il y a peu. Pas la peine d’en remettre une couche.

 

 

Dès qu’il fait chaud : Black Rebel Motorcycle Club — Howl (2005)

Le troisième BRMC est celui auquel je suis le plus attaché. Parfait d’un bout à l’autre, et même au delà, puisque l’EP qui comporte ses chutes de studio, Howl Sessions, frise également la perfection. Il revient très souvent en 2005, puis régulièrement à partir de 2006 : couchers de soleil en train, bouts de brocantes, des ruelles crades et des nudistes ou dès que je suis un peu seul ou un peu loin. L’album idéal du départ… jusqu’à l’arrivée du suivant.

 

Dès qu’il faut partir : Eddie Vedder Into the Wild (2007)

En 2008, j’en disais que « ce disque se pose en invitation au voyage géante, l’album idéal du train, l’album parfait de la bagnole, l’album évident de l’avion mais surtout l’album qui colle aux semelles de la moindre équipée pédestre. Parfait de son intro à sa piste cachée, toujours prêt à partir et toujours content de rentrer. Moi qui pensais que seuls les labradors étaient vraiment fidèles, je découvre que les chanteurs à cheveux longs et chemises en draps aussi. En 2009, lui et moi en aurons encore à vivre, à découvrir, juste tous les deux. Et c’est tant mieux. » Et ce fut tant mieux, oui. Into the Wild a sonorisé des retours sur mes terres, des soirées bleues, des nuits jaunes, des aventures en montagne et des fuites vers l’avant, devenant presque un réflexe, un synonyme de l’aventure.

 

Dès qu’il fait tout noir ou tout blanc : Arcade Fire — Neon Bible (2007)

En 2007, j’expliquai que « Entre mes courses de métro, un enterrement, un mariage, deux festivals boueux et jusque dans le froid de l’hiver, il restera là, dans mes oreilles, pour toujours lié à 2007 ». Et le fait est qu’il a effectivement illustré des couloirs de métro, un cimetière, un mariage et des vues depuis des hôtels londoniens ( et ). La bande-son des hauts et des bas d’une année.

 

Dès qu’il fait Détroit : The White Stripes — White Blood Cells (2001)

Alors que, curieusement, ce n’est pas mon White Stripes préféré. Quand je passe dans des lieux de pélerinage, quand je croise des stars super-connues, quand je prends le bus ou quand je reviens 5 ans plus tard, il est là. Toujours là, pour toujours ancré à la même ville.

 

Dès qu’il fait 2007 : Editors — An End Has a Start (2007)

Ou re-2007, plutôt. Entre deux écoutes de Neon Bible, en voilà un que j’aurai usé jusqu’au bout. En sortant bourré des bars, en courant les rues, sous terre ou vers le ciel, la nuit ou le jour, ici ou . J’ai toujours pensé que c’était le meilleur Editors. À force, ç’a fini par se voir un peu.

 

Dès qu’il fait beau : I’m from Barcelona — Let Me Introduce My Friends (2007)

Chef-d’œuvre de l’Erasmus-pop (courant musical apparu dans les années 2000 et marqué par une grande légèreté primesautière, une bonne humeur omniprésente et l’envie de voyager partout, et surtout vers le soleil, menée par I’m from Barcelona, bien sûr, mais aussi Peter Björn & John et, plus tard, les Crystal Fighters), le premier I’m from Barcelona passe comme un bonbon qu’on mangerait sur la plage en regardant L’Auberge espagnole. Les Suédois tenteront bien le sérieux et triste avec leur deuxième album, Who Killed Harry Houdini?, en 2008 (par ailleurs très réussi), mais rien n’y fera ; le public veut que les clowns fassent rire, quoiqu’il arrive. Résultat : une omniprésence sur les notes d’été dès qu’il y a un rayon de soleil.

 

Dès qu’il n’y a pas de thème : The Dandy Warhols — Thirteen Tales from Urban Bohemia (2000)

Les Dandy Warhols ont trouvé drôle de sortir un des meilleurs albums de la dernière décennie en août 2000, alors qu’elle venait à peine de commencer. Impossible dès lors de ne pas le retrouver par défaut, sonorisant tout et n’importe quoi, des animals du salon de la meuh-meuh à des mobylettes sur la plage en passant par des cimetières et des bras. Ce disque est un chef-d’œuvre, un gros, et je pèse mes mots.

 

Dès qu’il fait Noël : Smith & Burrows — Funny Looking Angels (2011)

Proclamé en 2012 « album de Noël préféré de la vie », « décembre portatif » et « parfaite nuance de bleu pâle ». Dès que mon univers bleuit ou blanchit, je lui colle dessus : à Genève, à Paris, à Metz, à Londres et… à Paris.

 

Dès qu’il fait nuit : Interpol — Turn on the Bright Lights (2002)

Un des rares dont la quasi-totalité des pistes a servi au moins une fois de bande-son (à l’exception de The New, qui ne vole pas haut et, plus curieusement, Obstacle 1). Parce que j’ai découvert Interpol à peu près en même temps que je démarrais ce journal électronique, Turn on the Bright Lights en reste l’album fétiche. Bleuphant de bout en bout, parfait dans le noir ― et à ne jamais, jamais écouter en plein jour, sinon il fond ―, le premier Interpol reste encore aujourd’hui leur meilleur disque, sans prendre une ride. Aujourd’hui, Hands Away ou Leif Erikson me font encore le même effet qu’en 2004, là-bas, quand je rentrai de Détroit seul en voiture, en pleine nuit avec le CD dans l’autoradio. Il y a eu des bouts d’Interpol dans chaque étape marquante de ces dix ans. Ils sont venus, ils sont partis, ils sont revenus. Voyons donc des signes partout et disons-nous que les avoir revus en concert ce mois-ci, en plein anniversaire décennal, 4 ans après la dernière fois, relève de tout sauf du hasard. Merci pour le cadeau, messieurs.

 


Et si on ne retenait qu’un morceau pour conclure ?

Je ferais dans le très classique. Mais un peu symbolique.

Faut se le mettre à fond dans les oreilles.