
Rio de Janeiro, 25 et 26 mai 2025.
Une fois n’est pas coutume, nous allons causer technique.
Elle n’a pas été simple à faire, cette photo de nuit. Il a fallu surmonter des contraintes assez classiques (pollution lumineuse et couverture nuageuse, la routine), mais aussi des problèmes plus spécifiques. Une statue très très blanche éclairée très très fort toute la nuit, tout d’abord, qui rend impossible toute prise de vue unique qui exposerait aussi bien le ciel tout noir et le gros Jésus tout blanc. Mais, surtout, il y avait le plancher de la terrasse, qui vibrait et floutait les photos dès que quelqu’un marchait dessus, ce qui ne m’offrit qu’une ridicule fenêtre de tir quotidienne de 20 min, glissée entre le moment où les clients allaient se coucher et celui où l’équipe de la terrasse me virait.
Je m’y suis donc repris à 4 fois, 4 soirs de suite. Le premier soir, le ciel était bon, mais certaines étoiles étaient en zig-zag à cause des vibrations du plancher. Les deuxième et troisième soirs, trop de nuages. Le quatrième, enfin, encore trop de nuages mais, coup de pot, la statue fut éteinte pendant 5 min pour un providentiel tournage au drône.
Le produit final, visible ci-dessus, est donc un assemblage à la main du ciel du premier soir [corrigé photo par photo pour réaligner les étoiles parties en sucettes à cause de la terrasse à ressorts] et du Jésus du quatrième soir. Il m’a pris un mois de post-production pour trouver la bonne façon de faire, harmoniser les expositions et restituer à l’ensemble une certaine cohérence. J’espère que c’en valait la peine.
On dit souvent qu’i y a un décalage entre ce qu’on voit et ce que capte l’appareil photographique. Là, sincèrement, c’était du grand écart.
Mais à part ça, rien.





