2017 en… #2.

10 | Dan Auerbach – Waiting on a Song
Easy Eye Sound – 2 juin

Dan Auerbach profite du hiatus de ses Black Keys pour sortir ce deuxième album solo, qui passe comme un charme, oscillant entre comptines d’été ensoleillé et ballades d’hiver lumineux, sans jamais se contredire. [En photos →]

9 | Circa Waves – Different Creatures
EMI – 10 mars

Blindé de simples potentiels, le deuxième Circa Waves met autant d’énergie que le premier à développer une palette qui va de la gentille nervosité (Wake Up) à la franche fougue (Different Creatures) en passant par des moments plus calmes – c’est nouveau – (Old Friends). Un sans-faute. [En photos →]

8 | The Moonlandingz – Interplanetary Class Classics
Transgressive Records – 24 mars

Ceux-là ont l’air fou, et je regrette bien d’avoir loupé leur concert au Point Éphémère. The Moonlandingz [projet parallèle des non moins tordus Fat White Family] livrent là un album qui mêle sans se planter le côté aérien de Ghinzu, le chaloupé des Cramps et la nonchalance des Dandy Warhols. De tous mes albums de 2017, celui-ci est de loin le plus varié, celui qui pourrait servir de bande-son de l’année à lui tout seul. [En photos →]

7 | Tall Ships – Impressions
Fatcat Records– 10 février

Voilà un groupe que j’aurais découvert juste à temps, puisqu’ils se sont séparés quelques mois après la sortie de cet album qui, de leur deuxième, devient de fait leur second. La carrière de Tall Ships s’arrête donc à cet assemblage de pop cotonneuse, sorte d’Arcade Fire éthéré ou de Coldplay aérien, parfait pour les hivers polonais [je dis sûrement ça parce que je l’ai découvert en triant des photos d’hiver polonais, mais c’est bien là tout l’intérêt de la musique : une fois greffée sur certaines images de sa vie, elle leur devient indissociable] ou les routes pluvieuses. [En photos →]

6 | Findlay – Forgotten Pleasures
BMG – 3 mars

Celui-ci, on l’aura attendu longtemps. Distillé sous forme de simples entre 2013 et 2016, le rock sensuel et rauque de Forgotten Pleasures est au final connu comme le loup blanc quand il débarque en début d’année. Cela en fait une compilation plutôt qu’un album, mais cela ne lui enlève rien [après tout, c’est ainsi que l’on fonctionnait dans les années 60] ; il suffit de citer Electric Bones, Greasy Love ou Wild & Unwise pour s’en convaincre. Et puis, de toute façon, en 2017, le chuphle-roi a depuis longtemps changé tous les albums en compilations. Quoi qu’il en soit, Forgotten Pleasures clôt parfaitement la première partie de la carrière de Findlay et montre qu’elle en a encore sous le pied. [En photos →]

5 | Wolf Alice – Visions of a Life
Dirty Hit – 29 septembre

Après avoir commencé l’année par une apparition sur la BO de Trainspotting 2, Wolf Alice la termine avec un Visions of a Life visitant tous les niveaux du rock, de la ballade poétique [After the Zero Hour] au punk saturé [Yuk Foo]. Le single [Beautifully Unconventional] est imparable, le reste est riche, on pense tout du long à Marianne Faithfull, Florence Welch ou Karen O et le tout est fichtrement réussi, [En photos →]

4 | Kasabian – For Crying Out Loud
Columbia – 5 mai

Mettons de côté la pochette horrible, le titre idiot et le format du vinyle [la version classique est sortie en 12-pouces, alors que le reste de la discographie du groupe est en 10-pouces, ça provoque une disparité de taille sur mon étagère et ça m’énerve]. Il nous reste un album de Kasabian à la hauteur des précédents, quoiqu’un peu en retrait. Les singles [You’re in Love with a Psycho et Ill Ray (The King), pour commencer] sont bons, les hymnes de stade au rendez-vous [Bless This Acid House en tête], le quart d’heure disco d’Are You Looking for Action est drôle, Comeback Kids, Put Your Life on It et Twentyfourseven complètent bien l’ensemble. Si Wasted, The Party Never Ends, Sixteen Blocks et All Through the Night n’étaient pas venus assombrir le tout, c’était l’album de l’année assuré. [En photos →]

3 | Arcade Fire – Everything Now
Sonovox – 28 juillet

Arcade Fire appliquent toujours la même recette : composer des mélodies qui ne paient pas de mine à la première écoute et qui s’imposent plus tard, sans qu’on s’y attende. Sur cet aspect, The Suburbs fut clairement leur coup de maître : du fait de l’absence de tube évident sur cet album, c’est la note de cœur qui finissait par s’imposer, parfois des semaines après la première écoute. Everything Now reprend l’idée avec plus ou moins de succès. Sur sa première moitié, tout va bien et se déroule comme prévu : on écoute une fois ou deux des morceaux qui ne paient pas de mine et on passe à autre chose, jusqu’à ce que, un jour, une semaine ou un mois plus tard, ces virus auditifs éclosent et exigent qu’on y revienne. Jusque-là, encore une fois, on tient l’album de l’année. La deuxième moitié, elle, tombe à plat, mais se sauve in extremis grâce à une reprise fabuleusement envolée de l’Everything Now (continued) – une boucle déjà exécutée dans The Suburbs – du début, posée là en épanadiplose bienvenue : je sais que j’ai écouté tout le disque, je sais que je me suis ennuyé d’Electric Blue à We Don’t Deserve Love, mais le final de l’album a tout colmaté. Arcade Fire ont sorti un bon album de plus. C’est plus que beaucoup, c’est moins bien qu’eux-mêmes, mais cela reste au-dessus du déjà oublié Reflektor. [En photos →]

2 | Japandroids – Near to the Wild Heart of Life
ANTI- – 27 janvier

Pas simple de donner une suite au si réussi Celebration Rock. Japandroids s’en sortent toutefois, avec toujours autant de classe et réussissant une fois de plus à compacter dans un format réduit leur rock taillé pour les stades. Ça tape, ça met des chœurs, ça s’envole, ça s’alourdit, ça traîne par endroit mais, à aucun moment, ça ne baisse la tension. On tiendrait – une troisième fois – l’album de l’année si le manque de hit évident ne se faisait pas si cruellement sentir. Cela n’enlève rien au tout, mais c’est un peu dommage. [En photos →]

1 | Royal Blood – How Did We Get so Dark?
Warner Bros, 16 juin

La même qu’au-dessus, mais avec les hits évidents en question. I Only Lie When I Love You, Lights Out et How Did We Get so Dark? ont beaucoup tourné autour de moi cette année, ça joue fort d’un bout à l’autre de l’album, mais sans compromettre la mélodie à aucun moment. Royal Blood avaient placé la barre haut avec leur premier album, ils récidivent cette année avec celui-ci et enfoncent le clou avec un Zénith époustouflant et des Eurockéennes incroyables. Chapeau bas. [En photos →]

Accessits :

  1. Ty SegallTy Segall [En photo →]
     
  2.  Ron GalloHeavy Meta [En photos →]
     
  3.  Alex LaheyI Love You Like a Brother [En photos →]
     
  4. The OrwellsTerrible Human Beings [En photos →]
     
  5. Liam GallagherAs You Were [En photos →]
     
  6. The Black AngelsDeath Song [En photos →]
     
  7.  PWR BTTMPageant [En photos →]
     
  8.  London GrammarTruth Is a Beautiful Thing [En photos →]
     
  9. Nick MulveyWake Up Now [En photos →]
     
  10. RAT BOYSCUM [En photos →]

2016 en 10 albums

      1. Kaleo – A/B
      2. The Kills – Ash & Ice
      3. Kurt Vile – B’lieve I’m Goin Down
      4. Spring King – Tell Me If You Like to
      5. Band of Skulls – By Default
      6. The Last Shadow Puppets – Everything You’ve Come to Expect
      7. Yak – Alas Salvation
      8. Ty Segall – Emotional Mugger
      9. Pete Yorn – Arranging Time
      10. Radiohead – A Moon-Shaped Pool

2007 en 10 dišques

      1. Arcade Fire – Neon Bible
      2. Editors – An End Has a Start
      3. The White Stripes – Icky Thump
      4. PJ Harvey – White Chalk
      5. Kings of Leon – Because of the Times
      6. Black Rebel Motorcycle Club – Baby 81
      7. The Wombats – The Wombats Proudly Present: A Guide to Love, Loss, and Desperation
      8. I’m from Barcelona – Let Me Introduce My Friends
      9. Interpol – Your Love to Admire
      10. Radiohead – In Rainbows