Arcade Fire @ le Zénith, Paris.

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C’est soir de fête au Zénith. Quelques déguisements – pas assez au goût de Win Butler, qui fera part de sa déception au moment de quitter la scène –, des acrobates et des attractions dans les couloirs et, sur scène, un groupe au sommet de son art. Arcade Fire livre un set carré et parfait de bout en bout. Mauvais ou bons, tous leurs morceaux prennent une autre dimension en live. Pour un peu, je deviendrais fan de Rococo. Les paillettes, les percus, ces milliers d’étoiles renvoyées par les miroirs qui habillent la scène, tout invite à la fête, tout met en joie. Même les morceaux les plus sombres ou angoissants, Neighborhood #3 (Power Out) et Ocean of Noise en tête, se donnent des airs de bals. Le Zénith ne s’y trompe pas et reprend tout en chœur, des « Lies ! Lies ! » de Rebellion au final marmonné de The Suburbs, en passant par les youhous de No Cars Go. We Exist et It’s Never Over (Oh Orpheus) offrent bien des moments plus calmes et animés par les danseurs qui se succèdent sur la petite scène dressée au pied des gradins, mais inévitablement, on repart dans le joyeux, dans l’heureux, dans le drôle, même, lorsque deux faux Daft Punk — ou peut-être les vrais, mais sous de faux masques — viennent jouer une version ralentie et morne de Get Lucky en attendant le rappel. On n’a plus envie de partir. Arcade Fire déroule encore trois titres, dont une reprise de Prince, au milieu des confettis et d’une ribambelle de danseurs coiffés de leurs fameux masques en papier mâché, avant de transformer le Zénith en stade avec un Wake Up d’anthologie. Me voilà debout entre Woodkid et Jacques Higelin — sans rire. Il y avait du beau monde, hier soir — Tout devient rouge et flamboyant, tout explose et 6 000 personnes hurlent les chœurs ensemble, avec seulement la batterie pour donner le rythme. Le frisson de l’année.