Cloudu spectacle [II].

Genève, 3 novembre.


Genève, 3 novembre.

C’est surtout parce que cette photo me rappelle la pochette du 3e Editors que je la poste.

Ce qui me fait par ailleurs penser, en parlant de 3e Editors, l’album que j’ai injustement conspué à sa sortie et à qui j’ai fait de plates excuses en octobre, et puisque nous sommes en décembre, le mois des classements de fin d’année, cette phrase est bigrement longue, ce qui me fait donc penser, disais-je, que le principal défaut du classement de fin d’année provient de sa principale caractéristique : le classement de fin d’année est toujours relatif, jamais absolu. Le classement de fin d’année présente un état des lieux musicaux personnels à un instant t, un univers, une couleur dont on va évidemment dévier par la suite. Cette évolution se ressent au travers des classements annuels que l’on fait traditionnellement, mais serait bien plus parlante si l’on publiait chaque année son classement de chaque année. Sans renier l’ancien classement de l’année, puisque ce classement a sa raison d’être en tant que témoin de l’état d’esprit de son auteur au moment de sa publication. Si je devais refaire aujourd’hui mon classement de 2009, In This Light and on This Evening apparaîtrait dedans ; mon classement de 2001 aurait inclus White Blood Cells si j’avais connu les White Stripes à l’époque ; a contrario, 13 ans après, Thirteen Tales of Urban Bohemia reste indéboulonnable de son trône de meilleur album de l’année 2000. À chaque année sa façon d’évoluer, en fonction de ce que l’on ressent et [re]découvre.

Voilà. Je viens d’inventer le concept de classement annuel annuel.

Tout ça pour deux nuages et trois grues.