Sleigh Bells + Night Riders @ la Maroquinerie, Paris.

Intro | Infinity Guitars | A/B Machines | Kids | Treats | Riot Rhythm | Straight A’s | Holly | Rill Rill || (Bells) | Tell ‘Em | Crown on the Ground

Y a qu’une chose à faire contre les strobos : caler une mesure moyenne, enclencher la rafale… et prier.
[Bruce Willis in Piège de cristal.]

Lorsqu’on a pondu Tell ’em, le single le plus difficile à encaisser de 2010 avec son intro de mitrailleuse épileptique qui fait hurler les chiens et déclenche les alarmes incendie à chaque fois qu’il passe à la radio ― en bande-son  ―, on est forcément obligé d’assurer derrière, surtout quand la salle affiche une forte concentration de haÿpeux vraiment très très bien coiffés. Et Sleigh Bells assurent. Sleigh Bells attaquent la Maroquinerie dans une tempête de stroboscopes aussi saturés que leurs potards bloqués à 121. Sleigh Bells assomment le public de basses qui te prennent au tripes et te font friser la nausée. Alexis Krauss hurle dans son micro, la tête plongée dans le premier rang, pendant que Derek Miller reste en retrait, frénétique sur sa guitare. Le duo impressionne par l’agilité avec laquelle il danse sur la fine frontière séparant la musique du bruit sans jamais tomber d’un côté… mais sans trop s’aventurer de l’autre. Un concentré de puissance survitaminée, agressive, sexuelle qui pourrait peut-être virer au répétitif si le duo jouait plus de 35 minutes montre en main. Rappel inclus. Record précédent battu. Certains ont mis plus de temps que ça à venir jusqu’à la Maro. Ça gâche un peu la fête, clairement, mais après tout… il y a des groupes qui délivrent moins d’énergie en deux fois plus de temps.

 Sleigh BellsCrown on the Ground

Night Riders

Sleigh Bells

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1 Ça jouait plus fort que Spinal Tap. Sérieusement.