Beatsteaks @ la Maroquinerie, Paris.

Devant une salle à 97% allemande, les Beatsteaks rattrapent leur punk-pop honnête mais pas génial avec une prestation scénique complètement barrée animée par le chanteur Arnim Teutoburg-Weiß1, qui va et vient de la scène à la salle en passant par la régie, faisant asseoir les gens, les invitant sur scène ou leur passant de la vieille dance pour les faire bouger. La Maro remue dans un vaste bordel de corps surexcités scandant des « Gut Habend2 ! » (plus quelques « Hoegarden ! » par ceux du fond qui n’ont pas compris) dès que le groupe fait mine de partir, puis porte l’Arnim à bout de bras quand celui-ci a décidé de leur marcher dessus comme un Didier Wampas ou un Matthias Malzieu alors qu’un certain photographe qui vient de ranger son fotoapparat se dit que « c’est pas la peine de le ressortir parce que ça va ne durer que 2 secondes » et qui au bout de 5 se décide enfin à le redéballer, s’emmêle les pinceaux dans le pare-soleil et réussit à dégaîner au moment pile où le chanteur descend de son perchoir y perd3 la photo de la soirée, une photo dont il rêvera encore des années durant tant elle hantera son souvenir douloureux, enfin ça lui apprendra il devrait savoir qu’il ne faut jamais ranger son fotoapparat avant la toute fin et ce quoi qu’il arrive. Ça lui fera les pieds.

 Soul AsylumSometime to Return

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1 J’adore les noms allemands.

2 Qui visiblement ne signifie pas dans ce cas « bonne nuit, cassez-vous bande de merdes », mais plutôt « revenez-nous en remettre une couche, grands fous ». Ça doit être une tradition allemande dont je n’avais jusque-là connaissance.

3 On n’a pas idée de mettre un verbe aussi loin de son sujet, je sais.