Previously unreleased #49¹.

Franz Ferdinand, Cobo Arena, Détroit, 1er décembre 2004.


Franz Ferdinand, Cobo Arena, Détroit, 1er décembre 2004.

Dingue comme on peut délaisser une photo pendant 2 ans sous prétexte qu’à l’époque, on a sélectionné sa petite sœur [la dernière de cette note-là, photo de l’année 2004 qui a longtemps squatté le bandeau de cet ancien ici, souvenez-vous, ça nous rajeunit pas dites donc.] sous prétexte que cette dernière était plus rouge, donc plus jolie, tant il est vrai que dans la vie plus c’est rouge, plus c’est joli.

Bref, l’avantage de celle-ci par rapport à l’autre, c’est qu’ici au moins, notre roadie oisif ne regarde pas ses pieds et donne donc l’impression de vaguement s’intéresser à ce qui se passe devant lui. Avec le spot et une louche de jaune posée avant le passage en noir en blanc2, paf, on ne voit plus que lui voyant les autres gros qui jouent, restant aux aguets avec un rack de guitounes toutes prêtes au cas où Nick McCarthy pète une corde en plein solo [ainsi qu’un stock de Vivagel si dans le même mouvement, McCarthy se fracture la mèche].

McCarthy, d’ailleurs, que l’on ne distingue pas sur la photo. En revanche, on voit bien Paul Thomson3 et on reconnaît Kapranos. Derrière lui ― et c’est là que la photo devient historique ― 3 pixels du côté droit de la tête de Toshi Yano, bassiste des Fiery Furnaces qui remplaçait pour 3 dates Bob Hardy hospitalisé au Japon avec une gastro-entérite suite à l’ingestion d’un souci4 à l’avocat mal préparé.

[…]

Allez-y, rigolez. N’empêche que, si dans 30 ans le couple Franz Ferdinand / Fiery Furnaces devient aussi célèbre que Rolling Stones / Beatles, je pourrai grave me la péter avec mes trois pixels d’inversion de bassiste et même sortir un bouquin. À moi la gloire, la coke et les groupies nubiles peu farouches.

 MuseDead Star

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1 Previously unreleased © 2004-2007 The Juliette Robert Photography Group.

2 En 2004 j’étais jeune, naïf et je n’avais même pas idée qu’on pouvait déposer des louches entières de jaunes avant un passage en noir et blanc pour réhausser la lumière des spots. C’est fou.

3 Je savais même pas qu’il s’appelle Thomson, jusque là je l’appelais « le batteuu avec le tuès tuès guosse biiiitt », comme tout le monde5. Quand cessera donc ce dédain international envers les batteurs pas tatoués qui ne se vêtissent pas de T-shirt à manches qui arrivent à la taille pour se faire larguer sur MTV ?

4 Ahah, le vieux lapsus de clavier, je vais le laisser tel quel, tiens. Ça fera les pieds à Nicola Sirkis.

5 Enfin, comme Kapranos, surtout.