The BellRays @ le Bataclan, Paris.

Derrière Flash Express, séduisant sans être novateur, puis Tokyo Sex Destruction, survolté mais un peu brouillon, les BellRays y vont comme la dernière fois avec un mélange irrésisitible de soul, de garage et de funk, devant un Bataclan à moitié vide pour cause de concurrence du festival des Inroques. Le seul souci, c’est que ce coup-ci, après un départ en fanfare, le milieu du set s’enlise dans une soul franchement molle. Pourtant, Lisa Kekaula se donne du mal, fait de grands signes, occupe tout l’espace, musicalement tout y est, il y a juste ce peutti dje ne sé kwâ qui fait que pour un peu, on s’endormirait. Ça arrive. On peut pas non plus aligner 422 concerts d’affilée sans passage à vide. Quoi qu’il en soit, alors qu’on ne les attendait plus, les Californiens jaillissent d’un coup de leur torpeur, claquent un Sinister Disaster et un Tell the Lie magistraux, provoquent les premiers pogos et écrasements de cloportes dans la fosse, rejettent manu militari un type monté sur scène puis se cassent après un Revolution #1 décidément irrésistible et un Startime à tout péter. Les BellRays en refoutent une couche en rappel, Kekaula harangue la foule comme un chef de chorale gospel, le Bataclan chavire… Et réclame à corps et à cris un rappel supplémentaire malgré les lumières rallumées et les roadies qui démontent, un rappel obtenu et mortel1. Paix à nos âmes et longue vie aux BellRays.

 The LibertinesUp the Bracket

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1 Et je n’ai absolument aucune idée du titre du morceau qu’ils ont joué. C’est con, parce qu’il dépotait sévère.