Kasabian @ Casa Bacardi Live, Milan, 30 mai.

Intro : The Ecstacy of Gold | Days Are Forgotten | (interruption 14 min) | Shoot the Runner | Velociraptor! | Underdog | Where Did All the Love Go? | I.D. | Man of Simple Pleasures | Take Aim | Il Canto degli Italiani (solo trompette) / La Fée verte | Club Foot | Re-Wired | Empire | Goodbye Kiss | Praise You (Fatboy Slim) / L.S.F. (Lost Souls Forever) || Switchblade Smiles | Vlad the Impaler | Fire | She Loves You (The Beatles) (Tom Meighan solo) (a capella)

Tout a bien commencé. Le temps était incertain toute la journée mais, finalement, la première partie turinoise Garden of Alibis a joué devant un duomo doré par le soleil couchant. Lorsque Kasabian montent sur scène au son de la musique de Le bon, la brute et le truand, la foule devient instantanément dingue. On a à peine dépassé la première minute d’un Days Are Forgotten prometteur que, subitement, la barrière se rompt sous la pression des premiers rangs. Panique dans la sécu. Meighan et Pizzorno se lancent des regards inquiets. Le groupe termine le morceau, demande aux gens de reculer et disparaît. 15 minutes de fausse frayeur et de colmatage plus tard, Kasabian reprend les hostilités pour ne plus les arrêter. Tous les albums passent à la moulinette d’une tempête sonore. 50 000 personnes qui reprennent en chœur Club Foot ou Shoot the Runner, ça fait du bruit. Pizzorno, star de la soirée puisqu’italien d’origine, calme le jeu avec une version de Take Aim mémorable mais, lorsque l’intro à la trompette de La Fée verte se fend d’un détour par l’hymne italien, c’est du délire complet. Ambiance stade de fouteballe, mais en mieux. Club Foot, Re-Wired, Empire… les tubes s’enchaînent et la foule ne se lasse pas. Kasabian non plus, d’ailleurs. Le groupe reprend le Praise You de Fatboy Slim, conclut par un L.S.F. dantesque et revient pour un rappel allongé. Le final est impeccable, les cœurs avec les mains se multiplient dans le public, tout le monde saute en cadence, Kasabian termine avec un Fire – évidemment – incendiaire et ne quitte pas la scène avant d’avoir salué comme au théâtre ni avant que Tom Meighan présente officiellement « son meilleur ami » Tim Carter, qui remplace Jay Mehler – parti chez Beady Eye il y a quelques mois – à la guitare, ou, clairement content de rester sur scène une poignée de secondes de plus, chante une bonne moitié de She Loves You a capella, repris par un public décidément en feu. 10e fois que je les voyais. Toujours aussi mortel.

 

Et en bonus

Et puisqu’il y a plus de peur que de mal, un souvenir du moment où Meighan prévient Pizzorno que la barrière s’est rompue :


— « Sergio, la barrière a pété. »
— « Saint popo ! La barrière a pété ! »