Interpol @ le Trabendo, Paris.

Success | Say Hello to the Angels | C’mere | Summer Well | Rest My Chemistry | Evil | Barricade | Lights | NARC | Take You on a Cruise | Stella Was a Diver and She Was Always Down | Try It on | Not Even Jail | Obstacle 1 || NYC | Slow Hands | PDA

Une dernière fois qui commence à dater, les précédentes rangées dans une autre vie et ce retour en forme plutôt qu’en force, cette setlist bien pensée, cette salle religieusement à fond dedans. Interpol a changé. Déjà parce que les entrechats de Daniel Kessler ne sont plus contrebalancés par les postures entortillées de Carlos Dengler, ce qui déséquilibre un peu l’ensemble. Ensuite parce qu’Interpol se met subitement à interagir avec son public. Pas grand-chose, juste deux trois mots en français de la part de Banks, la présentation des intérimaires de tournée ― Dave Pajo à la basse et Brandon Curtis [ex-Secret Machines] aux claviers/chœurs ― quelques sourires ici et là… mais le progrès est fulgurant par rapport au passé. Les New Yorkais sont comme neufs, frisent l’idéal, allongent leurs morceaux, jouent avec, les emmêlent, tricotant une grande écharpe sonore dans laquelle il fait bon s’enrouler. Salvatrice chaleur là où régna le froid. Lights passe très bien, Barricade aussi. Quand Interpol lâche en série Not Even Jail plus rythmé, Obstacle 1 perturbé et un rappel en medley parfait, extatique, on pardonne même l’impression de mollesse laissée par ce nouvel album. On ressort en se promettant de lui donner une nouvelle chance. Apprivoiser son prédécesseur avait pris du temps, après tout. Ce serait dommage de se quitter sur un malentendu.

 InterpolLights