Eagles of Death Metal @ le Bataclan, Paris.

  Ghinzu Kill the Surfer

Il y a quelque chose de jouissif à se faire écraser par les rangs de derrière alors qu’on s’agrippe d’une main à la scène et que de l’autre on tient le fotoapparat, tout bloqué en manuel et en autofocus à tête chercheuse. On n’est jamais seul dans l’orage, un regard croisé à droite ou à gauche te rend complice de tes compagnons d’écrasement. Pour ce qui est de « saisir l’instant incroyable qui résume la soirée en une photo dans un cadrage super original et avant-gardiste de la mort létale » il faudra repasser et après tout, le fait qu’on sorte vivant de la fosse avec un Rhubarbe intact et quelques photos nettes est largement assez glorieux comme ça ; ça mérite bien d’aller se jeter la première bière au bar. Mais quid des Aigles ? Ils défoncent tout, les Aigles, public compris, un rouleau compresseur sonique comme on en voit plus depuis que la scène hard rock de Los Angeles s’est évanouie dans les années 80, les Aigles, aplatissant consciencieusement un Bataclan retourné qui passe la soirée à en redemander. Point.