Mais dis c’qu’a moi.

Trude m’avait soumis ce questionnaire il y a quelques mois et je n’ai jamais pris le temps de m’y plier. C’est très mal et je le regrette amèrement, à en rêver toutes les nuits sous forme de comédie musicale cauchemardesque, car souvent mon chiant inconscient chante incessamment et sciemment salement¹.

D’un côté si tu viens ici de temps en temps, le cyber-lecteur, tu sais déjà tout : ce que j’ai écouté, ce que j’ai lu, ce que je cache comme trucs à la con et ma désormais fameuse maniaquerie compulsive du classement musical totalitaire, qui ne trouve d’égal que dans l’amour presque fasciste que je porte au français bien écrit avec des œ, des æ, des majuscules accentuées dans les règles de l’art et des élisions en bonne et due forme sinon où finira la France ma bonne dame si l’on ne fait rien contre tous ces zazous qui ne savent plus mettre un seul mot devant l’autre. Du coup, toute nouvelle information est potentiellement pas importante. Par exemple, si je vous dis que vendredi, j’ai évalué sur une échelle de 1 à 5 le dernier des 4 560 morceaux qui peuplent mon iPod, que j’ai mis 10,5 mois pour mener à bien cette quête, que ça donne donc grosso-modo une moyenne de 13,8 morceaux/jour, ça n’étonnera plus personne. Si j’ajoute que maintenant que j’ai fini, il ne me reste plus qu’à classer les 999 albums qu’ils représentent par ordre chronologique au moyen du champ « album pour le tri » d’iTunes² en allant chercher toutes les dates de sortie sur Wikipédia, Amazon et AllMusic, afin que quand j’ouvre un artiste, l’iPod me mette sa discographie dans l’ordre, ça n’a rien de fabuleux. Cette double information est donc sans importance, ce qui en fait la première chose de la liste.

Histoire de nous égayer le lundi, je vous propose enfin d’aller chercher les cinq autres trucs sans importance vous-mêmes dans mon étagère en zoomant dessus grâce à la merveilleuse puissance du JavaScript appliquée à l’incroyable capteur de Rhubarbe. Ensuite couvrez-moi de honte. J’aime ça, la honte.

Ah, et il va sans dire que je refile la wortel chaude à Lala en guise de remerciement pour l’intérêt qu’elle a porté à la publication de cette note, hein.

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