The Dresden Dolls @ El Bataclano, Paris, 18 mai.

Tu cours de bourreau en bureau, tu voles de boulot en métro, louvoyant dans les ruelles, traçant tes chemins de traverses, tu retrouves tes gens, tu manges un Michoko®, tu négocies des badges avec une tour manager, tu manges un autre Michoko®, tu te plantes devant une scène à l’ombre d’un retour, tu offres un menu d’hôtel londonien, tu vois un mélange étrange de Rammstein et de quintet à cordes, tu fumes trop, tu vois un mélange étrange d’Arcade Fire et de latino, tu es enseveli sous les gothiques à rayures blanches et dentelles, tu as chaud, tu échanges tes objectifs avec les copains d’en face comme tu échangeais tes GI Joe avec tes copains d’enfance, tu as chaud, tu vois un mélange étrange de Leonard Cohen et d’Amanda Palmer, tu te découvres des talents inconnus jusque là de diplomatie éthylique, tu prends trop de photos, tu ne peux plus bouger, tu vois un batteur qui, lui, le peut et en profite bien, tu n’as plus de dos, tu as chaud, eux aussi, ton œil se brûle à la sueur de ton viseur, Coin-Operated Drummer, cabaret tourbillonnant, égéries romantiques, Black Sabbath, ça tourne et ça crépite, j’ai chaud, lève tes bras, clic, souris-moi, clac (je ne suis plus qu’eau, d’acc ?), il pleut de l’Heineken®, tu manques de justesse la noyade dans le Port d’Amsterdam alors tu plonges dans le vin blanc du bar d’à côté, écroulé sur ta chaise à recompter tes vertèbres et à converser avec la fine équipe qui t’entoure à propos de Steve Estatouffe et ―  surtout ― de la prochaine fois que tu courras t’agglutiner à une foule exsangue et liquéfiée pour fournir leur dose à tes yeux et tes oreilles.

Rentré,

café,

couché.

Y a des fois comme ça,
tu vois,
où ta vie,
elle est juste bien.

 Saule et les PleureursUn mardi soir à l’opéra

/Edit : TÉLÉFLACOGRAMME : 13h32 ― LES RACONTEURS À ROCK EN SEINE ― FLAQUE ― JACK WHITE EN SHORT À COURGETTE À SAINT-CLOUD ― FLAQUE ― BRENDAN EN TONG À PONT-DE-SÈVRE ― FLAQUE ― ON SE VOIT LE 25 AOÛT ― FLAQUE.