The White Stripes @ le Zénith, Paris, 16 – 17 octobre.

16 octobre – Who’s a Big Baby / Dead Leaves and the Dirty Ground Passive Manipulation | Blue Orchid | Party of Special Things to Do (Captain Beefheart) | I Think I Smell a Rat | My Doorbell | Death Letter (Son House) | Third Man solo | Instinct Blues / Cannon | Love Sick | Forever for Her (Is Over for Me) | Hotel Yorba | In The Cold, Cold Night / Cannon | Ball and Biscuit || The Hardest Button to Button | The Nurse | I Just Don’t Know What To Do With Myself (Burt Bacharach) | Little Ghost | Red Rain | We’re Going to Be Friends | Seven Nation Army | De Ballit of De Boll Weevil (Leadbelly)

17 octobre – Black Math | Blue Orchid | Dead Leaves and the Dirty Ground | Passive Manipulation / Cannon | Fell in Love with a Girl / Cannon | Jolene (Dolly Parton) | My Doorbell | The Same Boy You’ve Always Known | Hotel Yorba | Apple Blossom | Lafayette Blues | Let’s Shake Hands | Death Letter | One More Cup of Coffee (Valley Below) (Bob Dylan) | Cannon | There’s No Room for You Here | Passive Manipulation | Screwdriver | The Nurse || I Just Don’t Know What to Do With Myself (Burt Bacharach) | The Denial Twist | As Ugly as I Seem | Red Rain | Ball and Biscuit | Seven Nation Army

Le duo de Détroit a vu grand pour sa double date parisienne : ouvreuses en tenues rouge et blanches, roadies déguisés en Blues Brothers et scène sur fond de jungle aux couleurs du groupe. Tout a été fignolé avec le souci du détail sauf, hélas, le son, suraigu et cafouilleux, surtout le second soir, à tel point qu’on en distingue parfois mal le chant. Pour le reste, tout y est : Les White Stripes, dans une interprétation surpuissante, font preuve de fougue, de spontanéité et de complicité, improvisant sur deux soirs des set-lists complémentaires – sur 37 titres joués, seuls 11 l’ont été deux fois – un régal pour les fanatiques venus squatter les lieux pour deux jours. La désinvolture d’Hotel Yorba, les solos dingues de Ball and Biscuit et de Death Letter et le marimba sémillant de The Nurse font mouche les deux soirs, autour des valeurs – déjà – sûres My Doorbell et Blue Orchid, ainsi que des inévitables Seven Nation Army et I Just Don’t Know What to Do With Myself. Dimanche, le tableau est complété par la candeur de Little Ghost, la douceur enfantine de We’re Going to Be Friends et le final De Ballit of De Boll Weevil. Lundi, on a droit a des versions alternatives de Fell in Love with a Girl et Dead Leaves and the Dirty Ground. Quelques ajouts explosifs (The Denial Twist, Black Math et Let’s Shake Hands), doux (As Ugly As I Seem, magique) ou intenses (Jolene) parachèvent le tout, dont on ressort, étrangement, avec une impression mitigée : certes, il y a la technique, la connivence, l’improvisation et l’intense rapidité d’exécution des titres. Mais l’ensemble un peu bâclé et la durée du show – 70 petites minutes pour 33 €, ça fait ch(i)er – portent à croire que ces temps-ci, les Stripes s’intéressent plus à leur image qu’à leur musique. On espère juste que l’arrogance n’étouffera pas le talent.