Mclusky @ Magic Stick, Détroit.

Prenez 30 personnes paumées au milieu d’une salle vide. Ajoutez-y une première partie dont le guitariste se casse la gueule pendant son solo debout sur un ampli. Avec une pincée de sono qui capte les communications radio de la Police de Détroit en plein concert, ça y est : on nage en plein Spinal Tap. Mais loin de s’en faire, Mclusky fait son show, s’étonnant au passage de voir « qu’il y a autant de monde ce soir ». Comme des boulettes d’énergie ultra-rapides, les morceaux fusent, ponctués par de longues pauses rigolardes. Andy Falkous salue chaque spectateur par son prénom. Jon Chapple taxe des clopes dans le public, en allemand. Un gars qui passe paie une tournée de Tequila au combo. Cul-sec rapide. Puis That Man Will Not Hang, en sautant, avec une fille invitée sur scène. La set-list déborde, les verres se vident. Prosit. Il est temps de conclure. Avec To Hell with Good Intentions. Et Chapple qui démonte la batterie de Jack Eggleston pièce par pièce. Pendant que Falkous finit en homme-larsen, contre un ampli, avec 6 guitares sur les épaules pour dire bonsoir pendant que son bassiste démonte les fûts du batteur qui essaie vainement de continuer à jouer avant d’aller se jeter contre le mur du fond de la scène. Ce qu’on appelle une soirée valable.

 Venus in FlamesBetter Man